Al-Masry Al-Youm, Égypte, 27 septembre
Le débat en cours en Europe, notamment en France, autour de la classification d’un type spécifique de crime comme terroriste ou lié à la haine, persiste. En l’espace d’un an seulement, la France a été témoin de deux actes odieux qui ont été considérés comme des délits de haine et de racisme plutôt que comme des actes de terreur. Le premier incident s’est produit l’année dernière lorsqu’un conducteur de train à la retraite de 69 ans, qui se trouvait être blanc, a intentionnellement pris pour cible des immigrants kurdes, entraînant la mort de trois personnes. Ce crime barbare était sans aucun doute alimenté par la haine et les préjugés. L’homme était également accusé d’avoir poignardé deux immigrés avec un couteau dans un camp parisien. Son aveu de nourrir de la haine envers les immigrés et les étrangers – un sentiment qui aurait été ressenti lors de son arrestation pour cambriolage en 2016 – corrobore cette accusation. Cette affaire profondément inquiétante rappelle la menace à laquelle sont confrontés les immigrés dans des pays comme la France. La vérité est que la plupart des crimes racistes en Occident peuvent être attribués à l’idéologie politique. Une telle rhétorique diabolise généralement les immigrés, prônant leur exclusion sans inciter directement à la violence. Pourtant, cela peut jeter les bases d’une escalade de la violence, comme cela s’est produit en Nouvelle-Zélande il y a cinq ans, lorsqu’une attaque terroriste contre une mosquée a coûté la vie à des dizaines d’innocents. Le manifeste de l’auteur démontrait notamment son adhésion aux idées du chercheur français Renaud Camus, dont le livre Le grand remplacement a été adoptée par les forces d’extrême droite en Europe et en Amérique. À la base, la thèse de Camus propose que l’augmentation de la migration musulmane vers l’Europe conduira à terme au remplacement des peuples européens. Le parquet français a décrit le meurtre de Kurdes comme un crime de haine et non comme un crime terroriste, en raison de l’absence d’une idéologie unifiée sous-tendant les actions du tueur, comme celles défendues par l’Etat islamique et d’autres groupes extrémistes. De même, le deuxième crime qui a secoué la France a été l’agression à l’arme blanche d’un réfugié syrien dans un parc public près d’un lac dans les Alpes françaises. L’agresseur, qui aurait scandé le nom du Christ en anglais, a blessé quatre enfants âgés de 3 ans et moins, ainsi que plusieurs adultes. Lors d’une conférence de presse, le ministère public français a conclu que l’auteur des faits n’avait pas agi avec un « mobile terroriste ». Elle a révélé que l’individu avait 32 ans, avait obtenu l’asile en Suède il y a 10 ans et était arrivé en France à la fin de l’année dernière. Malgré une demande d’asile, les autorités françaises l’avaient rejetée car ses papiers indiquaient qu’il était un chrétien syrien, marié à une Suédoise et père d’un enfant de 3 ans. La controverse en cours sur les classifications juridiques de certains crimes violents persiste. Les meurtres dus au racisme ou résultant de sentiments de frustration, d’échec ou de marginalisation ne sont pas considérés comme du terrorisme, contrairement à ceux qui découlent d’une idéologie politique ou religieuse qui l’adhère ; ceux-ci sont qualifiés de « crimes terroristes ». —Amr El-Shobaki (traduit par Asaf Zilberfarb)
Bibliographie :
Secteur sauvegardé de Sedan.,Le texte de l’article.. Suite sur le prochain article.
E-conservation Journal .,L’article ICI.
Sécurité des biens culturels, de la prévention du vol à la restitution de l’objet volé.,A lire ici.